Mais c’est quoi exactement ton accompagnement? Du consulting? Du coaching ou du mentorat?
On m’a posé récemment cette question et je me suis dit que les réponses que j’y apporte pouvaient vous intéresser.
Je ne suis pas coach
Une première précision est que ne suis pas coach, je n’ai pas suivi de formation dans ce domaine. C’est un secteur qui a fait l’objet d’une multiplication impressionnante des formations ces dix dernières années. Formations plus ou moins pertinentes et reconnues, qui ont formé et «diplômé» nombre de praticiens. À ce que je comprends, le coach accompagne le processus, travaille sur les croyances et lève les blocages. Il renvoie la personne à ses propres ressources pour qu’elle puisse élaborer ses propres solutions. Ce faisant, il l’aide à devenir plus performante (en sport notamment) et à tenir ses objectifs. Un coach pourrait théoriquement accompagner des situations qui lui sont tout à fait étrangères puisqu’il agit sur le processus et non sur le contenu.
Le consulting ou la mise en pratique d’une méthodologie
Ayant élaboré une méthodologie en appliquant les principes de la permaculture à la vie économique, je me pose davantage comme consultante. Orientée sur la transmission, je partage une expertise sur la méthode et j’accompagne sa mise en pratique, je mets en lumière ce qui nécessite de la précision, je transmets des outils, je propose une approche stratégique. Chaque séance se conclut par des actions concrètes à mettre en place. De ce fait, l’étiquette de consultante me convient assez bien.
Le mentorat ou l’art d’inspirer le possible
Reste la question du mentorat, qui est venue parce que des personnes que j’accompagne me désignaient par ce terme.
D’après Wikipédia, le mentorat, désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d’aide, d’échanges et d’apprentissage, dans laquelle une personne d’expérience, le ou la mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d’une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre.
Et là, difficile de m’y soustraire. Je me suis formée à la relation d’aide quand je travaillais comme infirmière et je me sens forte de la création de mes entreprises. L’expérience de toutes les femmes que j’ai côtoyées au sein de l’association suisse des Mampreneurs est aussi un actif sur lequel je m’appuie. Ce faisant, indéniablement, j’inspire les personnes que j’accompagne parce que, ipso facto, je leur montre que c’est possible. La confiance que je leur porte est souvent à elle seule le révélateur de trésors d’audace. À noter que j’ouvre aussi mon carnet d’adresses, ce qui peut contribuer à l’avancement des projets.
Je suis membre du jury pour le programme de mentorat organisé par Softweb et destiné aux femmes entrepreneures. Ce programme comporte deux volets. L’un technique, visant à mettre en place des outils et l’autre relevant de la rencontre entre des entrepreneures juniors et des personnes confirmées. Parfois les « paires » formées font des miracles, car le rôle est bien compris par chacune des parties. Parfois le résultat est plus mitigé, éventuellement en raison d’attentes croisées sur cette relation si particulière de mentorat.
Ceci étant, les choses ne sont pas figées. Il peut m’arriver de refléter une situation (ce qui va s’apparenter à un coaching) si je me trouve face à une conjoncture qui peut être sujette à plusieurs interprétations. J’aide alors à prendre conscience de certains comportements (comme le ferait un proche). J’imagine assez bien qu’un coach puisse être inspirant. Finalement dans la pratique, il y a une certaine liberté entre ces définitions.
J’espère avoir ainsi éclairci la posture que je propose lorsque j’accompagne la croissance des personnes. À noter que du fait que Sylvie Lutz ait pris son envol, une place est disponible. N’hésitez pas à prendre contact si vous êtes intéressé(e) par un accompagnement.