Lorsque j'accompagne des personnes porteuses d'un projet entrepreneurial , elles subissent souvent les effets d'une croyance qui veut que « les deux premières années tu ne gagnes rien ». Cette croyance va à l'encontre du troisième principe de la permaculture. L'illustration parfaite en est « On ne peut pas travailler le ventre vide ».
S'il est tout à fait nécessaire d'utiliser notre richesse actuelle pour la réinvestir à long terme dans le capital naturel, il serait malaisé et illusoire de le faire le ventre vide. A quoi bon planter une forêt pour les générations futures si nous n'avons pas de quoi manger aujourd'hui.
Ce principe nous rappelle que tout le système doit être conçu pour assurer d'emblée une autonomie à tous les niveaux (y compris sur le plan personnel). La décroissance n'est pas synonyme d'auto-paupérisation. Les porteurs de projets régénératifs ont la responsabilité d'assurer la mise en œuvre et la croissance de leur idée. Ces phases impliquent leur propre autonomie. La flexibilité et la créativité sont à mes yeux les qualités essentielles qui permettent d'élaborer une production immédiate.
Sans une production immédiate, nous vivons les affres du désert et de la peur du manque. Nous nous étiolons et tout ce que nous concevons ou développons dépérira de concert. A l’inverse, les projets qui génèrent une production immédiate se développent avec assurance. Qu’il s’agisse de projets entrepreneuriaux ou d’un coin de potager, les systèmes pérennes sont ceux qui pourvoient le plus rapidement à leur besoins vitaux.
Une production, un profit ou un revenu agissent comme une récompense qui encourage, qui entretient ou qui reproduit le système qui les a générés. C’est comme cela que les systèmes prospèrent se développent. Dans la théorie des systèmes, on appelle ces récompenses des boucles de rétroaction positive, qui renforcent le signal ou le processus de départ. Si l’intention est de concevoir des solutions vraiment durables, il faut pouvoir compter sur des récompenses qui encouragent la réussite, la croissance et la propagation de ces solutions.
Si la nécessité de la production est évidente pour le jardinier, implicite pour l’entrepreneur(e), on constate qu’une bonne partie de la société a perdu ce rapport à nécessité de produire. Dans toutes les cultures au niveau de vie élevé, les comportements fonctionnels et productifs laissent place à des attitudes qui, à bien y regarder, sont superficielles et dysfonctionnelles.
En lieu et place d’indicateurs de réussite directement liés à l’autonomie, on assiste à une valorisation culturelle de la déconnexion entre la production et la subsistance. Nous dépensons plus pour notre smartphone que pour une alimentation saine. Nos enfants savent utiliser internet mais ignorent comment poussent les tomates… Les exemples sont légion.
Cette dérive est réversible. Il est assez aisé de rétablir dans la perception des gens la nécessité de s’intégrer à un système productif d’une manière ou d’une autre.
Principe 1: Observer et interagir.
Principe 2: Collecter et stocker l’énergie
Principe 3: Créer une production
Principe 4: Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction
Principe 5: utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables
Principe 6: Ne pas produire de déchets
Principe 7: Partir des structures d’ensemble pour en arriver aux détails
Principe 8: Intégrer plutôt que séparer
Principe 9: Utiliser des solutions à des petites échelles et avec patience.
Principe 10: Utiliser et valoriser la diversité
Principe 11: Utilisez les interfaces et valoriser les bordures
Principe 12: Utiliser le changement et y réagir de manière créative.
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