Et c’est comme ça que j’ai croisé Alexandre Dana un dimanche matin, à la sortie du confinement.
So what ? C’est qui Alexandre Dana ?
En 2012, alors qu’il était encore étudiant, Alexandre Dana a créé la première « école de l’entrepreneuriat en ligne ». Depuis sa « petite affaire », nommée Live Mentor est en passe de devenir un empire. Il a formé 6’000 entrepreneurs et son équipe, tous statuts confondus, compte une centaine de personnes.
J’ai rencontré Live Mentor début 2019, au moment où j’ai voulu créer la formation « Let it Be ». Un de leurs programmes, nommé « Socrate », donnait des clefs pédagogiques pour faire adhérer les participants à la formation et s’assurer qu’ils en retirent un résultat.
C’est donc en grande partie grâce à cet enseignement que les résultats des participants au programme Let it Be sont si époustouflants.
En vrac au fond à droite après la sortie du COVID
Récapitulons : presque 8 semaines à tenter de travailler « comme d’hab » (40 h/semaine) tout en faisant l’école à la maison (30h/semaine) et en absorbant un surcroit de tâches domestiques (euh… trop/semaine ?). Je sors du confinement en piteux état. Je me suis fusillé le cerveau à coup d’heures de Zoom, j’ai l’impression de ne pas avoir touché terre. Je me sens « en retard » sur tout, même s’il est illusoire de vouloir « rattraper » le temps du COVID. Comme souvent, mon bouclier préfère est l’humour et cette image m’a beaucoup fait rire.
Bref, nous sommes samedi matin, comme tous les week-ends depuis le début du confinement, je me lève avant tout le monde avec l’intention de profiter du calme « pour avancer » ma liste de tâches. Une liste de tâches chez moi, c’est un symptôme, c’est que j’ai perdu le fil, que je me sens dépassée.
Je suis hagarde, mes yeux flottent sur les drapeaux colorés ajoutés sur les mails à traiter « en urgence ». Dans le lot, il y a celui d’Alexandre Dana. Il y a 2 semaines, il a proposé de faire des interviews de lui pour la sortie de son livre La méthode Live mentor et ouvre son « calendly » (système de prise de RDV en ligne) à ceux qui le souhaitent.
Je clique sur le lien. Il reste un créneau dimanche matin à 8h. Je n’ai lu que la moitié de son livre. Ça ne serait pas respectueux de l’interviewer sans avoir tout lu. D’un côté, j’ai d’autres choses « plus importantes » à faire. De l’autre côté… Mon cerveau prends la clef des champs, j’attrape mon iPad et je bouquine. Le style est fluide, facile à lire, ça résonne bien avec ma propre pratique.
Trop tard… et c’est le Bronx.
La lecture achevée, je clique sur le calendly et… trop tard. Le dernier créneau à 8h a été pris. Il n’y a plus de disponibilité. Je maudis mon côté « réglo » d’avoir voulu absolument finir le livre avant l’interview. En même temps, pour l’avoir vécu lors d’interviews à propos de mon livre « Blooming People, manuel d’abondance à l’usage des jardiniers de la Vie », je sais que c’est très désagréable d’être interviewé par quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle et qui bluffe. Ça se sent tout de suite.
Dans une vie de maman un samedi, c’est vite fait de se louper sur un engagement. Je n’ai pas pris le risque. Pas la peine d’ajouter de la pression quand il y en a déjà trop.
Bref, j’ai perdu 2 heures à finir un livre que j’aurais pu lire plus tard, pour faire une interview qui n’est pas prioritaire et que je ne peux finalement même pas faire et ma liste de tâches clignote rouge vif.
…Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne suis pas contente de moi.
Une graine d’audace à germination rapide.
Pourtant dans ma tête mon cerveau saute à cloche pied en chantant à tue-tête, juste à côté de ma liste de tâches…
Alexandre Dana est réputé pour être accessible. Si l’interview soutient la promotion de son livre « La méthode Live Mentor », il a tout intérêt à la mener quand même.
Par mail, je sollicite un nouveau créneau horaire. La réponse est rapide, sibylline et positive. Un nouveau créneau est fixé dimanche à 11h.
À noter pour plus tard : si tu n’as pas essayé tout ce qui est possible, c’est toi qui dis non, pas l’autre.
Suite et… Suite.
L’interview s’est bien passée, vous pourrez prochainement la voir. Alex est très sympa, il a la tête pleine de projets passionnants (je mise sur un papillon), c’était une discussion très agréable.
Mais ce qui s’est surtout passé, c’est que le fait de me reconnecter à l’énergie que j’avais ressentie quand je créais ma formation m’a reboostée…
Je ne me rendais pas compte à quel point l’énergie d’un prof, d’un mentor est un ancrage. Non seulement en termes de connaissances mais aussi en termes d’énergie.
La liste de tâches a été avalée. À 14h, j’ai la sensation d’avoir avancé et je pars en balade avec les enfants le cœur léger.