Il m’est sans doute arrivé ces dernières années de penser que je ne redeviendrai jamais salariée. Mais il ne faut jamais dire jamais. Le sujet de l’économie durable s’étend à plusieurs domaines dans la société, dont l’État. Et j'ai bon espoir que ce soit un angle qui permette d’avoir plus d’impact.
Une pause de midi avec des collègues à la mi-novembre.
- « Hé Katell, toi l’entrepreneure devant l’éternel, quel genre de poste pourrait faire que tu redeviennes salariée ? »
J’ai ri.
- « Ben oui, c’est bientôt Noël. Alors disons que je voudrais de l’économie durable, parce que ça me passionne, de la communication, parce que c’est quand même mon métier de base et puis j’aimerais avoir du budget, les moyens de changer les choses parce que quand même, ça urge… ».
Quelques jours plus tard, mes interlocuteurs abasourdis brandissent une offre d’emploi
- «Katell, tu ne vas jamais y croire ».
Il s’agit d’un poste auprès de l’État de Vaud qui combine exactement les trois ingrédients que j’ai mentionné. Je badine.
- « Ok les gars, d’accord, vous avez gagné, je vais envoyer un dossier ».
Ce n’est pas facile de faire son CV quand on est hors champ depuis 15 ans. Mais je ne dis que je n'ai rien à perdre, on ne sait jamais.
Linkedin mentionne des centaines de postulations à l’offre d’emploi.
Je reste réaliste, dans une telle foule de talents, mon CV ne sera jamais retenu.
Je suis convoquée au premier entretien, auquel je participe très détendue et qui se passe bien.
Entretemps je me suis intéressée de près au projet, aux acteurs et indéniablement, ça m’interpelle, même si je n'aurais à priori jamais pensé à l'État comme catalyseur de transition.
Je suis invitée à un second entretien qui lui, est catastrophique : je me trompe d’heure, j’arrive en retard, je suis essoufflée, perdue, je passe du coq à l’âne…
Je rentre chez moi dépitée. Comme quoi ça me faisait envie quand même.
Je binge-watche Florence Foresti avec un bac de glace à la vanille (oui, je fais ça quand je suis déçue, pas vous ?).
Le lendemain j’ai récupéré, je suis prête à me ré-investir dans mes projets. Parenthèse fermée.
Mes recruteurs m’appellent quelques jours plus tard. Ils voudraient garder les deux dernières candidates car nous sommes complémentaires et il y aura bien assez de travail.
Ravie de cette décision que je trouve intelligente et créative, j’accepte.
C’est donc avec grand plaisir de que je vous annonce le début d’une activité salariée (à temps partiel, les activités de Blooming Companies vont se poursuivre, même si leur forme sera naturellement amenée à évoluer.) auprès du Canton de Vaud, en tant que Cheffe de projet Économie Durable.
Dans les grandes lignes, l’État a mis à disposition un fonds de 25 millions, à utiliser sur 5 ans pour aider l’économie à évoluer vers plus de durabilité. Notre équipe, de quatre personnes doit élaborer de quelle manière procéder pour distribuer ces fonds de manière pertinente et générer le plus d’impact possible.
Dans le programme Let it Be, on accueille souvent des salariés qui développent une activité indépendante « à côté » (les side-preneurs).
On peut aussi regarder les choses dans l’autre sens. Comment les entrepreneurs peuvent aider les administrations à devenir agiles face aux enjeux écologiques ?
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