L’économie rouge constitue 90 à 95 % de l’activité économique à ce jour. Elle puise dans les ressources naturelles pour transformer des matières premières en déchets selon un processus de fabrication et de distribution nocif pour l’environnement.
Perspective
Dimanche dernier, j’étais en montagne et je regardais la plaine du Rhône. De minuscules éclats de lumières se déplaçaient doucement comme un ruban. Il s’agissait de l’autoroute, bondée de voitures. Vu de là-haut, il était difficile de croire que ces minuscules automobiles puissent avoir un quelconque impact sur cette immensité. Nous sommes aujourd’hui 7 milliards, mais en 1800 nous étions «seulement» 1 milliard. La population mondiale n’est exponentielle «que» depuis 200 ans. Il faut donc un effort intellectuel pour prendre conscience de l’impact possible de cette multitude. Lorsque Henri Ford a conçu le moyen de produire des voitures en masse, il n’imaginait pas que cela aurait un impact d’une telle envergure.
L’économie rouge est délétère.
L’économie rouge s’est construite sur une perception fausse de ressources naturelles infinies et inépuisables. Elle «emprunte», tant à la nature qu’aux hommes (occasionnellement considérés comme une ressource parmi d’autres), sans jamais se soucier de rembourser ou de restaurer un jour. Ce faisant, elle «empreinte», elle impacte la planète. L’économie rouge table sur une croissance illimitée, perçue comme le remède aux maux économiques (chômage, récession, etc.). Pour soutenir cette croissance inconditionnelle, l’outil favori de l’économie rouge est de faire des économies d’échelle. Chaque article fabriqué est produit dans des quantités dantesques pour faire baisser le coût unitaire. Sa finalité et son usage, sa valeur dans le monde réel sont souvent perdus de vue.
L’économie rouge spolie les ressources de la planète pour créer des produits et souille l’environnement par son fonctionnement (emballages, transport). In Fine, la destruction du produit est elle-même polluante.
Face aux problématiques environnementales, je remarque que la peur semble geler l’imagination. Lorsque j’aborde ce sujet, je suis souvent surprise des réponses.
«Mais on ne peut pas faire autrement», «On n’a pas le choix», «Je ne vois pas ce qu’on pourrait faire d’autre».
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