Mercredi aura lieu la journée mondiale sans tabac. Les billets de blog de cette semaine seront consacrés à ce sujet. Quand j'ai arrêté de fumer, j'ai découvert l'épargne. Le 1 er septembre 2007 (bienôt 10 ans), j'entamais ma 8 e tentative de sevrage tabagique. Autant dire que l'objet de ce billet de blog et des prochains n'est pas de juger les fumeurs. Je sais à quel point ça peut être difficile. Peut-être juste de donner quelques perspectives.
Quand j'ai arrêté de fumer , je vivais dans un paysage de prairie et au delà d'une petite réserve de sécurité, je dépensais avant tout ce que je gagnais. Je brûle une partie de mes revenus. Littéralement et méticuleusement chaque jour, en 20 petites tiges anodines. Forte de mes précédents échecs (oui : un échec est une force), je m'étais bien entouré pour ce sevrage-là. Médecin tabacologue , hypnothérapeute , club de course à pied et abonnement en salle de fitness, carte de cinéma, diététicienne, forum de soutien sur le site www.stop-tabac.ch , etc.
Inopinément, quelqu'un dans mon entourage m'a dit : épargne ce que tu ne fumes plus. Met en place un virement automatique, ne t'en occupe pas, n'y pense plus, un jour tu savoureras.
Les premières semaines de sevrage étaient difficiles, je comptais les heures, puis les jours, les semaines. A la fin du premier mois j'étais fière mais c'était encore très difficile. J'ai regardé mon compte épargne. 300 francs misérables, quelle blague ! Par rapport aux efforts que cela me demandait, c'était à mes yeux une misère.
Avant d'écrire ce billet, j'ai consulté mon compte épargne : 34'672 CHF. Le virement automatique est toujours actif mais je ne m'en occupe plus. Je ne ressens plus le manque depuis bien longtemps, je ne regarde pas souvent ce compte. A chaque fois c'est une bonne surprise. J'ai parfois songé à investir cet argent dans l'immobilier, dans d'autres formes d'actifs mais il a une fonction symbolique importante à mes yeux : c'est un témoin de ma victoire.
